Ce qui pourrait changer dans les politiques d’immigration en 2026

En 2025, de nombreux pays ajustent déjà leurs politiques migratoires pour répondre aux pénuries de main-d’œuvre et mieux encadrer l’arrivée des visiteurs temporaires. À l’approche de 2026, plusieurs réformes pourraient redéfinir l’accès aux permis de travail, aux titres de séjour et aux voies vers la résidence permanente.

Pour éclairer ces enjeux, nous avons échangé avec un spécialiste qui analyse les grandes tendances attendues pour 2026.

Agent de contrôle remettant un passeport à un voyageur à un comptoir administratif.
Publié le :
3/12/2025
Temps de lecture :
3 mins

Pour commencer, quels sont les principaux mouvements observés aujourd’hui dans l’immigration ?

L’immigration connaît une évolution rapide, avec une hausse des résidents temporaires, des travailleurs étrangers et des étudiants étrangers. Plusieurs pays ont déjà revu leurs plans d’immigration pour s’adapter aux besoins du marché du travail et à la croissance de la population. On voit une augmentation des admissions, un recours plus fréquent aux permis de travail temporaires et une volonté de mieux accompagner les personnes déjà au Canada ou dans d’autres pays d’accueil.

À ce titre, certaines mesures internationales comme la prolongation du K‑ETA jusqu’en décembre 2026, montrent une tendance globale à la facilitation des démarches. 

Il est impossible d’analyser les tendances migratoires mondiales sans considérer le contexte politique aux États-Unis, qui complique souvent les projections et peut redistribuer les cartes. L'approche de l'élection présidentielle et l'intense polarisation transforment régulièrement la politique d'immigration en un enjeu majeur, menant à une instabilité réglementaire.

Et qu’attendre concrètement pour 2026 ?

Plusieurs pistes se dessinent. D’abord, l’accès à la résidence permanente pourrait devenir plus structuré pour les travailleurs qualifiés, les travailleurs étrangers temporaires et les étudiants internationaux. De nombreux pays envisagent d’élargir leurs admissions et de créer de nouvelles voies vers la résidence permanente, notamment pour ceux qui contribuent déjà au marché du travail canadien ou à leurs équivalents dans d’autres régions.

L'année 2026 marquera également une accélération de la digitalisation des procédures d’entrée pour les voyageurs et touristes. En plus des visas et des systèmes d’autorisation de voyage électroniques (comme l'ESTA ou le K-ETA mentionné précédemment), on observe une multiplication des « cartes d’arrivée » ou formulaires d'entrée dématérialisés : Thaïlande, Inde, Singapour, etc.

Ces documents électroniques, souvent obligatoires avant l'embarquement, permettent aux autorités de collecter des informations essentielles (santé, douanes, immigration) à l'avance, réduisant ainsi les délais d'attente à la frontière. Pour le touriste, cela implique une nouvelle étape obligatoire de préparation du voyage et la nécessité d'anticiper ces démarches en ligne pour garantir un passage rapide et sans encombre à l'arrivée.

Toutes les typologies sont-elles concernées par ces changements ?

Oui, totalement. Les étudiants, voyageurs médicaux, pèlerins, business travelers, et autres représentent désormais un levier clé pour soutenir l’économie des pays. Ces derniers cherchent à faciliter la conversion des visas et fluidifier les séjours, voire à les accompagner vers la résidence permanente. Ce mouvement devrait encore s’accentuer en 2026 et 2027.

Actuellement, les initiatives sont trop isolées. Imaginez : pour voyager en Inde il faut remplir 2 formulaires de 20 minutes… et c’est la procédure courte !

Quels sont les défis principaux à surveiller ?

Un défi pour 2026 sera de s'assurer que la digitalisation des procédures, bien qu'elle vise à accélérer les démarches, ne se transforme pas en une nouvelle complexité administrative.

À l'heure où l'intelligence artificielle et l'automatisation pourraient optimiser l'examen des dossiers, les gouvernements devront veiller à utiliser ces technologies pour réduire drastiquement la bureaucratie. L'objectif est de rendre les processus plus fluides et prévisibles pour les demandeurs, tout en assurant l’intégrité du système. Dans cette optique, l’ETIAS est vue comme un test grandeur nature.

La non-intégration efficace de l'IA pourrait laisser subsister des goulots d'étranglement, tandis qu'une application réussie pourrait décharger les agents des tâches répétitives pour les concentrer sur l'analyse des cas complexes.

Quel serait le meilleur scénario pour les prochaines années ?

Pour les touristes et voyageurs, le meilleur scénario pour les prochaines années serait celui où la généralisation des documents électroniques, comme les cartes d’arrivée ou les autorisations de voyage, atteindrait sa pleine maturité. Que le temps des déplacements en ambassades soit terminé.

L’objectif serait un parcours voyageur entièrement numérisé, cohérent et prévisible, où l'étape de la frontière devient un simple contrôle biométrique rapide, et non une nouvelle source de complexité administrative ou d’incertitude.

Cyril, Maud et Anna du blog lebonroadtrip.fr
Salut ! C'est Maud & Cyril, explorateurs infatigables et amateurs de bonnes adresses 😋